Femme, acceptes de te montrer avec ton erreur

26 décembre 2021

-Clarisse, quand je lis tes textes, je ris toujours, tu fais au moins une faute par phrase ;



-Il y a trop de coquilles dans tes textes, ce n'est pas professionnel.



-Je suis très intéressée par ton blog à condition de corriger les quelques coquilles.



Si vous ne l'avez pas encore remarqué, il y a toujours des coquilles qui se glissent dans mes écrits, soit parce que je ne connais pas bien les règles de grammaire et d'orthographe, soit parce que je ne relis pas bien mes copies, et bien sûr, cela ne fait pas du tout professionnel comme beaucoup d'entre vous me l'avez fait remarquer à maintes reprises. J'en suis consciente, mais cela ne m'empêche pas de vous pondre quelques-unes de mes réflexions matinales.



En effet, il y a longtemps, que j'ai accepté de me montrer avec mon erreur parce que comme le dit le proverbe peuhl (bien écrit?) l'erreur n'annule pas la validité de l'action.




À tout moment dans ta vie, il y aura toujours une erreur qui se glissera dans tes projets, dans tes résultats, je ne dis pas d'être médiocre, j'ai déjà réglé cette question dans mon tout premier article. Je dis d'accepter cette marge d'erreur dans ta vie.



Mieux je dis de trouver ce que tu penses être une erreur chez toi et qui te fait te cacher et t'empêche de te montrer.





J'ai accepté publier des textes alors que je n'avais pas de temps pour les relire, ni mis en place une organisation qui permette de le faire relire par une tierce personne. Et cela n'est pas du tout professionnel de ma part.



J'ai commencé à écrire alors que j'avais clairement un recyclage à faire en matière de grammaire, d'orthographe et de vocabulaire. Une fois encore cela n'est pas professionnel.



Avant tout, je ne cherchais pas à prouver quelque chose, prouver que j'étais douée, prouver que je suis une pro, prouvée que je savais faire, je voulais juste nourrir et soutenir des filles, des femmes, des hommes que je savais dans le besoin de mots, de bons mots pour guérir enfin. Je voulais aider par mes mots des personnes à guérir de leurs maux comme d'autres m'ont aidé à guérir des miennes.



Et je sais que depuis 2018 que j'ai commencé par écrire des posts Facebook puis à tenir aujourd'hui ce blog en 2021, j'ai aidé au moins une personne en plus de moi-même, j'en suis sûr, et cela est une grande fierté pour moi.



Si j'ai osé montrer mes écrits alors qu'elles étaient encore truffées de fautes, c'est surtout parce que je n'ai pas appris à lire avec un dictionnaire à côté. Je m'étais très vite rendu compte que lire avec un dictionnaire à côté de c'est comme avoir un intermédiaire pour écouter les messages de l'auteur, je ne voulais pas. Pour moi, lire, c'est une conversation avec un auteur, une discussion avec des esprits brillants. J'apprenais alors à lire les émotions des personnages et le sens des situations décrits pas les auteurs, ainsi, je me souvenais bien peu des tournures grammaticales, mais je me rappelle avec beaucoup d'insistance des sentiments que j'ai ressenties après lecture de ces livres. Et cela est très important pour moi. Le sentiment, l'action induit par les sentiments d'un livre valent plus que la prose littéraire à mon humble avis.



Si j'ai osé montrer mes écrits alors qu'elles étaient encore pleines de coquilles comme une omelette mal fagotée, c'est parce que parfois, je me réveille avec le besoin impérieux d'envoyer un message à quelqu'un, c'est comme si je dois livrer dare-dare le message qui a été confié à ma réflexion et qui suis-je pour ne pas livrer le message juste parce que c'est tout plein de fautes.



Si j'ai osé montrer mes écrits alors que j'étais certaine que l'on pouvait faire mieux, c'est parce que je parle plusieurs langues et que je m'emmêle parfois les pinceaux en termes de vocabulaire et j'étais donc plus intéressée à me faire comprendre plutôt qu'à respecter chaque règle littéraire.



Si j'ai osé montrer mes écrits alors qu'elles étaient encore embryonnaires, c'est parce que je connais mes ressources. Parfois, mes articles sont tapés à la hâte entre deux pleurs de bébé, entre deux nétoyage de casseroles, entre deux ''maman je veux boire de l'eau''. Parfois écrit avec une seule main, bébé dans l'autre avec une rapidité qui hélas permet aux fautes de se glisser surtout que l'on a clairement un recyclage à faire en matière de saisie sur ordinateur.



Ces articles sont lus rapidement puis postés.



J'ai appris à accepter mes erreurs comme faisant partir de moi et en me montrant avec mon erreur, j'ai appris à grandir en gardant mon équilibre, à user sagement de me ressources et surtout à encourager des femmes à ne pas attendre d'être parfaite avant d'aider les autres. L'essentiel, c'est d'être prête à se corriger tous les jours.



Je t'exhorte à te montrer avec ce que tu penses être une erreur chez toi et à grandir avec elle. Ne mets plus de couche de camouflages, montres-toi tel que tu es, si tu t'aimes suffisamment, cela t'aidera à te surpasser et cela aidera aussi les personnes qui t'aiment à te soutenir et te donner des idées pour que tu grandisses.



Je comprends que beaucoup sont gênées par cet arrière goût de manque de professionalité (une faute, professionalisme) et c'est surtout parce que nous vivons dans une société qui aime les produits finis. La vérité est qu'un produit n'est jamais finis, il y a toujours quelque chose à améliorer et il faut accepter de ne pas faire toutes les améliorations en un coup surtout que l'on n'a pas des ressouces (ressources) illimitées sinon, on risque de ne jamais voir le produit sortir, livrer au public et aider des personnes.



Montre-toi avec ton erreur, parce que ce faisant, tu libères de la place à ton cerveau pour te trouver de meilleurs moyens pour te corriger.



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